Gate, Latour : deux coureurs pour un maillot jaune

Aaron Gate devance Pierre Latour. Derrière, le peloton.

Même sans ambition démesurée, il faut toujours courir à fond et si possible terminer le mieux classé même dans un peloton groupé et dénué d’ambition pour la victoire ou sur un prologue. On ne sait jamais, ça peut servir… En endossant le maillot jaune de leader, le coureur néo-zélandais du team XDS Astana, Aaron Gate l’a appris à ses bénéfices. Dans le même temps que Pierre Latour (TotalEnergies), ses places au classement, notamment dans le prologue (18e), lui permette de griller gentiment la politesse au vainqueur d’hier, Pierre Latour. Ces deux hommes pour un maillot jaune, on les a retrouvés, bien sûr, acteurs de premier plan lors de cette seconde étape. Dans la dernière boucle du circuit final, après que le peloton est revenu comme une balle sur les échappées du jour où figurait une nouvelle fois l’entreprenant Langella (maillot à pois consolidé), Pierre Latour, comme hier, décide d’y aller seul. Plaçant son attaque entre le Montaigu et Bais, il revient sur le champion de France Paul Lapeira parti plus tôt. En injection, debout sur les pédales, Latour le laisse sur place comme il le fait quelques mètres plus loin avec ce qui reste de l’échappée, Alessandro De Marchi étant le dernier représentant du quintet matinal. Il reste moins de 10 km à parcourir. Dans la dernière difficulté du jour, Latour ne s’affaisse pas et conserve son petit pécule de secondes. Derrière, dix coureurs, dont le maillot jaune Gruel, roulent à bloc pour revenir sur le Drômois qui doit composer avec un vent de face. C’est à la flamme rouge qu’Aaron Gate se met véritablement en action. Son expérience de poursuiteur l’aide pour revenir sur Latour qu’il finit par avaler et déposer aux 200 mètres. Gate, 34 ans, signe l’une de ses plus belles victoires. Demain, les coureurs devront particulièrement surveiller l’emplacement précis des bonifications placées sur le parcours. Ce sont elles qui devraient décider du sort de la course.